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Quand Lamotte se ré-approprie la Nationale !

Pendant longtemps, la Nationale 20 a imposé ses exigences de "route à grande circulation" aux Lamottois. La partie centrale de la commune était avant tout une "grand route", accessoirement bordée de maisons et de magasins. L’ouverture en 1986 de l’autoroute A71 permettrait de détourner sur ce nouvel axe de grande circulation les véhicules qui ne font que passer dans Lamotte. Il fallait dès le départ saisir cette formidable occasion de redonner la priorité à la vie des Lamottois. Le réaménagement complet de la traversée Nord-Sud de la "Nationale 20" à Lamotte est entrepris sans attendre en 1986 pour se ré-approprier l’avenue principale de la commune. Pour "communaliser" la Nationale ...

La priorité est donnée aux piétons avec des trottoirs confortables, en harmonie avec les tonalités solognotes (motifs d’appareillage de briques, couleur rosé des bordures et des revêtements). Sur ces trottoirs, les cyclistes peuvent circuler, à l’abri des voitures , pourvu qu’ils respectent à leur tour la priorité absolue aux piétons - usager le plus vulnérable et donc à protéger ! On peut, du nord au sud de Lamotte, faire à vélo ses courses ou aller à l’école, en site protégé.

L’autre priorité est de pouvoir faire ses courses confortablement pour ceux qui viennent en voiture. Les places de stationnement facilement accessibles sont aménagées tout le long de l’avenue principale. L’objectif est que faire ses courses à Lamotte soit facile et agréable, justifiant la présence de nombreux commerce de proximité appréciés aussi des résidents secondaires.

Cet aménagement - réalisé en partenariat avec les services de l’Etat et du Département sous la responsabilité de l’ingénieur subdivisionnaire Michel Rotat - restera longtemps parmi les exemples d’aménagement urbain mis en avant par le Ministère de l’équipement.

Avec l’arrivée de l’autoroute A71, avec l’aménagement du "Parc d’activité de Sologne" - sur ce qui était en 1982 un champ dans le quartier des Hauts-Noirs, avec la volonté de développer sur le domaine de Saint-Maurice cette partie Ouest du territoire communal devenue inutile pour "l’Éducation surveillée", l’entrée de Lamotte par le passage à niveau de la gare devenait inadapté et dangereux.

La traversée réaménagée de la Nationale 20 dans Lamotte-Beuvron
Inauguration de l'avenue Napoleon III en 1989 avec notamment Maurice Dousset et Roger Goemere
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Se réapproprier la Nationale
Inauguration de la piscine ludique de Lamotte-Beuvron, avec notamment Charles Pasqua
Inauguration de la piscine ludique de Lamotte-Beuvron, avec notamment Charles Pasqua
La piscine ludique de Lamotte-Beuvron

Le choix

de la piscine ludique et arborée

A mon arrivée à la mairie, la commune était coincée dans un contentieux compliqué pour malfaçons sur la récente piscine couverte. Des mouvements de terrains avaient probablement dû occasionner les ruptures de canalisations et la détérioration du sous-bassement de la piscine, la rendant inutilisable. De plus, cette piscine couverte coûtait très cher en fonctionnement chaque année pour une fréquentation hivernale moyenne d’1 personne payante par jour !

Nous faisons le choix de trouver un compromis et de reconstruire une piscine différente. L’ancienne piscine est devenue l’actuel club de tennis et de judo.

Pour la nouvelle piscine, nous choisissons de renoncer à une piscine couverte trop coûteuse en fonctionnement. La future piscine devra donc être ouverte et donner des cours aux scolaires ou aux adultes durant toute la belle saison afin d’apprendre à nager ou de faire du sport aquatique.

Nous choisissons de construire une piscine "ludique", pour se sentir en vacances même quelques heures de loisir ou si on ne peut pas partir.


Mais pas une piscine comme on en voit trop un peu partout, avec des bassins tristement géométriques enchâssés dans des plages entièrement minérales où les arbres désespèrent toujours de pousser 10 ou 20 ans plus tard ... ! Au contraire, nous voulons un lieu de détente accueillant, avec des pelouses et des arbres épanouis dès l’ouverture de la piscine.


Pour le cadre végétal, la piscine sera construite dans le parc Beaujard. Pour la détente, la piscine comportera un toboggan, un bain bouillonnant, 3 bassins de formes douces et de couleurs vives, dont un grand bassin aux formes arrondies permettant de "faire des longueurs".
 

Et pour ne pas se tromper sur le bon fonctionnement futur de la piscine, nous recrutons son maître-nageur et directeur, Roger Boulais, au moment de définir le programme, avec la mission d’être vigilant sous peine de se gâcher la vie plus tard !

La piscine ludique et arborée

La médiathèque, pour donner

à chacun

autant envie

du livre que

de l’internet !

La construction du nouveau collège a libéré les bâtiments qui accueillent l’école, la médiathèque, et la maison des animations.

Le choix d’implanter la médiathèque à proximité des écoles permettait aux élèves d’y venir sans avoir à traverser une rue ou à prendre un car. La médiathèque pouvait plus facilement et souplement s’intégrer à l’enseignement selon les choix du professeur.

La proximité de la maison des animations et de locaux de permanence mettait la médiathèque dans un circuit associatif, culturel et social qui n’existe pas ailleurs à Lamotte.

La médiathèque a été conçue pour favoriser à la fois l’apprentissage du numérique et la pratique de la lecture ou de l’écoute. Pour éviter que les plus jeunes, notamment, ne s’enferment dans l’informatique en perdant tout contact avec les livres. C’est pour cela que, contrairement à ce qui se faisait autour de l’an 2000 en matière de "bibliothèque", nous avons exigé que la salle "informatique" soit à la fois intégrée à la médiathèque, et en continuité visuelle grâce à la transparence des cloisons. Et accessible de l’extérieur pour les moments où la médiathèque ne l’ai pas. L’objectif était que ceux qui viennent sur un micro-ordinateur soient aussi "tentés" par les livres !

 

Ces choix faits et le financement obtenu ont permis ensuite la construction de la médiathèque.

La médiathèque de Lamotte-Beuvron
La médiathèque pour chacun
Vue extérieure de la salle des fêtes de Lamotte-Beuvron
Une réunion publique dans la salle des fêtes de Lamotte-Beuvron
Une bourse aux livres dans la salle des fêtes de Lamotte-Beuvron
Un bureau de vote dans la salle des fêtes de Lamotte-Beuvron

La salle des fêtes,

pour partager

nos émotions

Ce n’est pas pour rien que la construction d’une salle des fêtes figure dans les opérations prioritaires du "plan de développement" de la commune, adopté par référendum par les Lamottois !
 

Pour la qualité de vie locale


C’est vrai que, dans toute commune, la salle des fêtes est un équipement très important pour la qualité de la vie locale.

C’est le lieu qui nous permet de nous retrouver avec les autres habitants de la commune pour de nombreuses occasions de partage : la réunion, le repas ou la fête de l’association, la fête familiale ou entre amis, la pièce de théâtre ou le concert, la cérémonie de vœux ou la réunion d’information, l’exposition photos ou le salon du livre, la brocante ou l’exposition avicole ... Les occasions de convivialité sont heureusement nombreuses dans nos communes à l’échelle humaine.

La salle des fêtes est aussi le lieu de réception d’invités venus de plus loin : participants à un congrès ou invités de nos cérémonies. Une fenêtre de plus, ouverte sur les autres.

Très important pour la qualité de la vie locale : la salle des fêtes est un outil indispensable pour le développement et la vitalité de nos associations. La disponibilité d’une salle permet - et souvent "stimule" ! - des créations d’activités et d’événements par les associations. Les idées ne manquent pas, mais sans salle des fêtes adaptée aux besoins, elles restent souvent au rayon des regrets ... Ou elles vont voir ailleurs ! Et les adhérents avec.

Au contraire, la salle des fêtes libère les initiatives des associations et encourage leur coopération pour réussir des événements trop lourds individuellement. Cette offre plus large d’activités constitue le meilleur moyen de convaincre de nouveaux adhérents et bénévoles actifs.

La qualité de vie dans une commune doit beaucoup au dynamisme des associations, et ce dynamisme est dopé par la disponibilité de la salle des fêtes.

 

C’est pourquoi les Lamottois ont mis en priorité la construction d’une nouvelle salle des fêtes dans le "plan de développement".

Une construction ambitieuse


C’est pourquoi nous nous devons de réussir totalement cette salle. Nous définissons donc avec l’architecte un "programme" de construction très ambitieux.

La première ambition est d’avoir une salle des fêtes bien intégrée dans la vie lamottoise.

Nous la voulons au centre de la commune, pour pouvoir y venir à pied facilement, et être visible - et attirante - depuis l’axe principal de circulation. Il faut un terrain qui permette un stationnement aisé et paysagé : priorité visuelle au végétal sur la carrosserie ! Le terrain doit permettre d’implanter la salle des fêtes de manière à l’ouvrir sur des espaces verts utilisables en même temps que la salle. A la campagne, il serait aberrant, lorsque la météo le permet, de ne pas pouvoir compléter la salle par un apéritif, un buffet ou des jeux en plein air !

Ce terrain existe. Il est bien situé, à proximité du lieu principal des manifestations de plein air à Lamotte, le bassin du canal. En plus, ce terrain étant situé sur une presqu’île entre les bras du Beuvron, la maîtrise des accès peut facilement être assurée. Seuls problèmes : ce terrain a été transformé en déchetterie et se trouve en zone inondable ! Un nettoyage et un remblaiement remettront à niveau le terrain ; des "fondations spéciales" assureront la stabilité du bâtiment.

L’ambition principale de la construction est d’offrir une salle des fêtes répondant à la grande diversité des besoins, une salle "multi-usages".


Il faut pouvoir y accueillir, selon les besoins des organisateurs, plusieurs réunions simultanées, ou une réunion puis un repas, ou un spectacle et une buvette, ou une exposition et un buffet ... Nous nous concertons avec les associations et les professionnels futurs utilisateurs de la salle. Avec les traiteurs et les restaurateurs, nous allons visiter des cuisines pour définir le bon aménagement. Nous choisissons un projet qui offre, à la fois, un grand espace d’accueil avec un bar, et une très grande salle avec une scène. Pour permettre de créer, à la demande, des salles plus petites (par ex pour des réunions de commissions lors d’un congrès), des cloisons amovibles seront installées dans la grande salle. Celle-ci a la forme d’une coquille Saint-Jacques pour disposer les sièges en éventail devant la scène et qu’aucun spectateur de se sente loin.

L’ouverture sur les espaces extérieurs est systématiquement privilégiée par de grandes baies vitrées et par des portes-fenêtres gainées de vert fluo. L’idée est que, même assis dans les salles, chacun puisse profiter visuellement des espaces verts, dès le spectacle n’oblige pas à occulter les baies vitrées. Le passage des salles vers le plein air se fera de plain-pied, et avec la largeur permettant une circulation facile des personnes et du mobilier.

Nous veillons attentivement à la qualité de l’acoustique, refusant que, dans un lieu fait pour partager, un bruit de fond assourdissant empêche les conversations autour d’une table ; ou défigure l’œuvre des musiciens ou des acteurs sur scène. Lamotte étant alors dotée d’une entreprise renommée pour l’éclairage de qualité - Lita-Philipps - , nous mettons un point d’honneur à porter ces tubes-luminaires au plus haut : au plafond !

Les volumes, les vues, le son, c’est bien, mais les spectateurs que nous sommes ont aussi besoin d’être confortablement installés pour plusieurs heures ! Ne nous contentant pas de belles paroles commerciales, la municipalité paie de sa personne en testant au cours de plusieurs soirées de réunion les différents modèles de sièges. Trois heures de réunion de municipalité, ça permet de repérer les dossiers qui s’avachissent (pas les occupants !), les sièges mal rembourrés ou trop étroits, et les structures fragiles. Nous choisissons les sièges qui sont encore, 33 ans après, ceux de notre salle des fêtes ...

Nous souhaitons aussi assurer durablement le maintien en bon entretien de cette salle des fêtes utilisées par une grande variété de demandeurs. C’est pourquoi nous construisons dès l’origine une maison à côté de la salle, pour qu’un gardien vive sur place et soit pour les utilisateurs le responsable et le facilitateur permanent du bon usage des lieux par tout le monde. Pari réussi grâce au sérieux et dévouement des gardiens successifs, Christian Gentils et Michel XXX.

 

La salle des fêtes, pour partager

L'équitation,
atout majeur


1993 : pourquoi

cette belle aventure ?

Un samedi matin, je suis appelé à la mairie par Christian Vuillet, président de la délégation régionale d’équitation poney pour le Centre. Il souhaite me rencontrer pour me parler de la recherche d’un site pour des compétitions de poneys.

Je lui propose de venir déjeuner avec moi en fin de matinée. Nous faisons connaissance deux heures plus tard et il m’explique que l’équitation en France est répartie (divisée ?) entre l’équitation poney, l’équitation cheval, le tourisme équestre et la randonnée. La Délégation nationale à l’équitation poney, présidée par Serge Lecomte, organise chaque année ses championnats de France en tournant dans les régions. Cela entraîne des coûts élevés pour installer des équipements qui sont démontés au bout de quinze jours. L’hébergement et la restauration sont un défi à relever tant bien que mal dans un site à découvrir chaque année.

Le président Serge Lecomte, veut sortir de cette situation défavorable à un sport en plein essor chez les jeunes.

 

Il veut trouver un site permanent pour les compétitions poney, afin de capitaliser les investissements faits chaque année qui se cumuleraient au lieu d’être perdus au bout de 2 semaines. Ce lieu doit être central en France, facilement accessible par autoroute ou par train, et comporter de hébergements assez nombreux. D’autres sites sont prospectés, et notamment dans la région à Orleans, Vierzon ou Aubigny, mais Christian Vuillet a été alerté de l’existence du domaine de Saint-Maurice par un ami commun, François Bardon, qui fabrique des poteaux de bois utilisés par l’équitation ...

 

Un terrain bien préparé

J’explique à Christian Vuillet que nous avons travaillé à chercher un avenir pour le domaine.

Avec Francois-Xavier Dubois, mon directeur du Syndicat de la Sologne, nous avons imaginé d’y créer ce que nous appelions le "Naturoscope" : un espace consacré à la présentation de la faune et de la flore en ayant recours aux mises en scène en pleine nature et aux mises en scène par les "nouvelles technologies". Nous y avons travaillé à plusieurs reprises, à titre amicale, avec l’architecte du Futuroscope de Poitiers, Denis Laming, qui a des attaches en Sologne. Ce projet sur la nature collait bien à la Sologne ... mais ne décollait pas sur le plan de la maîtrise d’ouvrage et du financement !

En même temps, Bernard Jiquel, le directeur des imprimeries des Presses Universitaires de France (PUF) à Vendôme, me contacte pour m’alerter sur le risque de dispersion d’un certain nombre de machines à imprimer (les "presses typographiques") et autres matériels (caractères en plombs ...) qui constituent pourtant des témoignages intéressants de l’histoire de l’imprimerie en France. Il me demande si le château de Saint-Maurice ne pourrait pas accueillir ce matériel pour constituer le fonds d’un futur éventuel musée de l’imprimerie ! Avec Robert Sèvres, alors mon adjoint à la mairie, nous travaillons sur ce projet jusqu’à en présenter ensemble une maquette au Ministère de la Culture. Des machines à imprimer et des plombs sont provisoirement stockés dans les bâtiments annexes du château de Saint-Maurice.

Je crois que nous avons eu raison de travailler sur des projets d’avenir pour le domaine de Saint-Maurice, car c’est la meilleure manière d’analyser dans le détail les caractéristiques et les potentialités du site. Et donc la meilleure manière de préparer l’Etat à l’idée - toujours mal vécue par les administrations gestionnaires dont on réduit géographiquement le pouvoir - de renoncer à cette propriété pour un autre usage d’intérêt général.

 

Sans oublier que personne ne pouvait prévoir que l’éducation équestre remplacerait l’éducation surveillée !

Je confirme à Christian Vuillet que le projet de musée de l’imprimerie n’ira pas plus loin si un projet de plus grande envergure et de financement acquis était présenté par la Délégation à l’équitation Poney ...

Nous allons visiter le site de Saint-Maurice. Au-delà du sentiment de belle endormie un peu abandonnée, voire pillée - sauf la ferme encore en activité -, la propriété paraît répondre aux attentes de l’équitation Poney. L’étape suivante se poursuit avec Serge Lecomte et Philippe Audigé, directeur de la Délégation. Le constat de conformité du site aux critères de choix posés par la Délégation est assez vite fait avec Serge Lecomte et son équipe.

Le château de Saint-Maurice
L'équitation, atout majeur
Couverture de la présentation du 1er Championnat de France d'équitation sur Poney à Lamotte-Beuvron du 5 au 10 juillet 1994
Inauguration du parc équestre en 1994 avec la Ministre de la jeunesse et des sports Michèle Alliot-Marie
Le Ministre des sports Jean-François Lamour au Generali Open de France 2003
Le Ministre des sports Jean-François Lamour au Generali Open de France 2003
Le Ministre des sports Jean-François Lamour au Generali Open de France 2003
Patrice Martin-Lalande avec le Ministre des sports et ancien champion olympique David Douillet en 2011
La Ministre des sports Valérie Fourneyron au Generali Open de France 2012
Avec mon neveu Eric Martin-Lalande, champion de France 1997 de sa catégorie
 La surprise amicale réservée  par les organisateurs des Championnats pour l’affiche 1998 : mon neveu, Eric Martin-Lalande, en pleine compétition !

Des 1ers Championnats de France,
en 1994, au record de la
"plus grande manifestation
équestre du monde"


L’installation de la Délégation à l’équitation Poney nécessite l’accord de l’Etat "propriétaire", et du Ministère "affectataire" du Domaine. Ce travail de persuasion et de pression a été mené par Serge Lecomte et par moi au plan national. Vous en trouverez les étapes dans la page Le député.

L’Etat finit par accepter de commencer la réutilisation d’une partie du Domaine de Saint-Maurice pour une autre activité que celle, séculaire, de l’Education surveillée (devenue Protection Judiciaire de la Jeunesse).

Un premier bail de location est passé entre l’Etat et la Délégation, avec le concours actif du directeur régional de l'agriculture, M. Mordant. D’autres suivront pour étendre le petit périmètre initial, pour prolonger le bail, puis pour acquérir une partie du Domaine. Le premier bail permet, après quelques travaux de viabilité et l’implantation provisoire d’équipements, d’organiser en juillet 1994 les premiers Championnats de France à Lamotte. Nous les inaugurons avec la ministre de la Jeunesse et des Sports, Michelle Alliot-Marie !

Ces championnats, remarquablement mis sur pied par le Comité d'organisation - piloté par Hervé et Janick Halley des Fontaines -, ouvrent la voie à des compétitions qui gagnent chaque année en taille, en qualité d’organisation et en notoriété sportive.

Avec ma triple casquette, je peux mesurer de très près cette formidable montée en puissance du Parc !

Comme maire de Lamotte, je suis très heureux de donner des permis de construire dans un endroit où, sans l’arrivée du Parc, je risquais de devoir prendre des "arrêtés de péril" pour les vieux bâtiments abandonnés devenant dangereux !

Comme député-maire, je remets avec bonheur des centaines de médailles, coupes et autres récompenses, lors des joyeuses cérémonies qui concluent chaque compétition.

Des dizaines d’heures d’immersion rafraîchissante ! La joie de ces jeunes cavaliers est communicative. Non seulement à tous les amis, parents et entraîneurs qui ne ménagent pas leurs applaudissements, chants et cris de victoire.

Les officiels dont je suis ressentent aussi ce que la performance de chacun des jeunes champions signifie comme victoire sur soi, discipline de l’effort, attachement et soin de leur monture, espoir de victoire entretenu depuis le début de la saison, travail d'équipe avec les parents et entraîneurs.

Et la tristesse des prétendants au podium défaits se voit aussi sur les visages aux yeux rougis et au sourire disparu. Le sport est aussi une école de la vie ...

Je mesure aussi de près la montée en puissance des Championnats de France à Lamotte à partir d’un autre point d’observation privilégié. Je suis l’heureux oncle de cinq neveux et nièce cavaliers. Tous les enfants de mon frère Pascal et de ma belle-sœur Muriel sont venus en championnat au Parc. Avec, au début, des poneys dans le jardin et des bottes à l’entrée de la maison. De l’intérieur, je peux vivre les affres et les joies des parents et des enfants pour que, à chaque épreuve, le bon cavalier soit à l’heure sur le bon poney et le mène jusqu’au podium si possible. Merci à Jacques, Paul, Éric, Marc et Marie-Astrid (dans l’ordre d’arrivée) de m’avoir fait vivre des moments d’émotion partagée ; jusqu’à certaines cérémonies où j’ai la grande joie de leur passer autour du cou la bien méritée médaille de champion !

Pour réussir cette montée en puissance du Parc, la Délégation à l’équitation Poneys s’appuie sur le partenariat avec l’assureur Maïf. Puis, la FFE organise à partir de 2001, avec l’assureur Generali, chaque année en juillet, le "Generali Open de France" rassemblant les Championnats de France Poneys et Clubs.

Avec plus de 500 000 visiteurs (cumulés), le Generali Open de France a été certifié, par l’organisme indépendant "Guinness World Records", comme "la plus grande manifestation équestre du monde".

J’assiste en 2012 à l’événement sur le Parc : nous avons les yeux fixés, en cet après-midi de juillet, sur l’écran où défilent les chiffres de fréquentation du jour jusqu’à atteindre les fatidiques 12 000 personnes !

Record mondial gagné, dans un enthousiasme partagé avec tous les responsables et les cavaliers présents !

Le Parc est devenu un lieu unique au monde et accueille l’une des plus grandes fêtes du sport français.

De nombreux ministres des Sports sont venus saluer et prendre part à cette réussite du sport français.

J’ai moi-même invité à Lamotte, après Michelle Alliot-Marie, mes amis ministres des Sports et anciens champions olympiques Guy Drut (athlétisme), Lamour (escrime) et David Douillet (judo).

La stratégie gagnante d’investissement

Comme voulu par la stratégie du président Serge Lecomte, toutes les années qui suivront apporteront leur lot de nouveaux aménagements et équipements au service des cavaliers, de leurs accompagnants et de leurs montures.

Sans oublier l’accueil du public de plus en plus nombreux et des exposants de toute la France.

Ces travaux gigantesques sont réalisés, pour l’essentiel, en régie, par les personnels du Parc sous l’autorité des très efficaces directeurs successifs : Philippe Audigé, Pascal Bioulac et Pierre-André Boucan.

Ces travaux en régie sont une des raisons principales du succès du Parc car ils apportent :

  • une anticipation des besoins par des professionnels qui "vivent le Parc" en permanence ;

  • une réactivité stimulée par les contacts sur place avec les centaines de milliers de cavaliers qui ont pratiqué les installations ;

  • le souci de l’efficacité, motivé par le fait que ce sont les mêmes personnels qui auront à traiter les problèmes résultant d’éventuels travaux imparfaits.


Du bienfait des circuits courts ...

Parmi les résultats enthousiasmants de la stratégie d’investissement de la FFE, il faut souligner le sauvetage du château de Saint-Maurice.

Le château est composé de 3 constructions : du 16e siècle, du 17ème siècle et du Second Empire. Lorsque l’Etat a cessé de l’utiliser, il n’en a malheureusement pas assuré la garde et la protection. Les parties anciennes ont fait l’objet de lourdes dégradations et pillages, notamment des parquets, cheminées et trumeaux. La FFE a complètement rénové et largement agrandi les bâtiments Second Empire pour y accueillir les bureaux du siège fédéral. La rénovation se poursuit activement dans les beaux bâtiments de briques des 16e et 17e.

La FFE aura ainsi sauvé de la destruction des bâtiments historiques très dégradés, en leur redonnant une fonction de lieu de réception, de formation, et d’événements culturels équestres.

Le visiteur du Parc ne peut manquer d’être impressionné par l’harmonie d’ensemble des rénovations et des constructions nouvelles. L’architecte Philippe Guibout et le président Serge Lecomte ont su choisir des volumes, des matériaux et des teintes respectant l’identité architecturale solognote.

La brique est célébrée dans les bâtiments du château comme à l’ancienne ferme ou dans les nouveaux bâtiments du Parc. Les tons chauds, du sable à l’orange, donnent une atmosphère très "nature" et très accueillante à tous les points bâtis du Parc.

Serge Lecomte et Patrice Martin-Lalande en 1994

Taillé pour les grands événements

Au-delà des championnats qui ont justifié à eux seuls la création du Parc, ce site unique en France accueille des activités équestres tout au long de l’année. Beaucoup de stages, de formations, de réunions ; beaucoup d’autres compétitions ; des entraînements des équipes de France ; le "Pôle national d’attelages".

Non seulement le Parc est devenu le plus grand site d’équitation d’Europe et le plus fréquenté du monde, mais ses installations permettent d’accueillir d’autres événements nationaux et internationaux !

Le Parc s’est développé de telle façon qu’il offre des conditions d’accueil très rares. Il y celles qui ont aidé au choix de Lamotte pour installer le Parc : la situation au centre de la France, à une sortie d’autoroute, en bordure d’une gare, à proximité des 4000 lits de Center Parcs.

Il y a les conditions d’accueil crées par les investissements réguliers sur le Parc : les multiples terrains viabilisés et aménagés, avec sanitaires pour un très grand public ; le stationnement pour des milliers de véhicules ; des bâtiments de réunion, de restauration, de gestion ; un hôtel et des hébergements collectifs ; le splendide "Carré international" ; bientôt les espaces du château.

Le Parc permet d’attirer ou de maintenir en Sologne des événements régionaux et nationaux comme "Les Nuits de Sologne".

Le Parc permet aussi à Lamotte de n’est être plus seulement "le pays de la tarte Tatin" et la capitale de l’équitation, mais aussi de redevenir la capitale de la chasse avec le "Game Fair" qui chaque mois de juin attire des dizaines de milliers de chasseurs et des pêcheurs de toute la France et au-delà ! Le "Game Fair" a quitté Chambord pour assurer sa pérennité et mieux se développer.

Quitter Chambord pour aller à Lamotte, voilà un très bel exemple à suivre pour les épreuves hippiques des Jeux Olympiques de 2024 ! Le Comite International Olympique (CIO) a en effet adopté en 2018 son "Agenda Olympique" qui définit les objectifs que doivent satisfaire les prochains Jeux Olympiques de 2024 en France. Ces JO doivent être "durables" et doivent s’inscrire "dans la logique des stratégies des fédérations sportives".

Quitter Versailles pour venir à Lamotte est la seule solution pour respecter l’engagement pris par le Comité International Olympique en décidant de son "Agenda Olympique".

Au Parc équestre fédéral de Lamotte, les JO seront "durables" parce qu’il y a peu d’investissements supplémentaires à réaliser et parce que ces investissements peu coûteux seront pour longtemps au service de tous les cavaliers. À Versailles, on aurait des JO d’autrefois : on construit, très cher, pour quinze jours et on détruit ou on laisse tomber en ruine.

Au Parc équestre fédéral de Lamotte, les JO seront "dans la logique des stratégies des fédérations sportives" comme le veut l’Agenda Olympique. La logique d’équipement sportif de la FFE est clairement d’investir dans le Parc fédéral pour offrir en permanence les meilleures installations possibles à tous les cavaliers. La logique fédérale de démocratisation de la pratique équestre est à l’inverse de l’image de sport destiné à "une élite privilégiée" que donnerait Versailles. Et en opposition avec ce que toutes les fédérations du monde essaient de développer : l’image d’un sport accessible.

Bien évidemment, à Chambord comme à Versailles, ce ne sont pas les deux plus beaux châteaux de France qui sont en cause. Mais les plus beaux décors ne peuvent donner plus qu’ils n’ont. Pour que la France donne l’exemple de JO "durables" et "dans la logique sportive", il est urgent de choisir le Parc fédéral de Lamotte.

Nous y travaillons en équipe !

 

Le Parc d'activité

de Sologne

"Fortifier le tissu économique", La Nouvelle République,17mars 993
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